vendredi 12 novembre 2010

Différencier ce qui est, ce qui est exprimé et ce qui est perçu

Une quantité phénoménale de problèmes est causée par ce que l'on appelle couramment un quiproquo ou un malentendu. D'ailleurs ce dernier mot est des plus intéressants : "mal" "entendu". Et si le "mal" "exprimé" existait aussi ? Et si c'était ici en fait, que se situait la réponse ?

Quand on est en interaction, quand on communique, il y a 3 éléments à prendre en compte : le message en lui-même, la façon dont il est exprimé et la façon dont il est perçu, le plus important étant ce dernier point. Car le but de la communication est bien là : se faire comprendre des autres. La célèbre phrase : "Je me suis compris" est d'une totale absurdité. Heureusement que je me comprends quand je parle. Et si je parle non pas pour me faire comprendre, mais pour comprendre : je fais perdre son temps à mon interlocuteur et je lui manque de respect en me terrant dans la mauvaise foi.

Il est donc important de bien se faire comprendre. Premier point : le message.
En lui-même, le message n'est ni simple, ni complexe. C'est un message. Il convient de le définir avec précision pour tout d'abord bien se comprendre soi-même. Si ce que je veux dire n'est pas clair dans ma tête, je ne risque pas de bien me faire comprendre.

Ensuite, je dois réfléchir à la façon dont je vais l'exprimer. Au message, au fond de mon discours, je vais ajouter la forme. Cette forme, elle peut être verbale ou non verbale. Si, par exemple, vous dites à un ami "tu es un bon ami", tout en le menaçant avec la main, il risque de ne pas comprendre ce que vous voulez lui dire.
En utilisant le langage du corps, on peut ainsi moduler ou au contraire renforcer un message.

Enfin, la question la plus importante : quelle est mon audience ? A quoi sera-t-elle sensible ? Comment m'assurer que le message est bien transmis conformément à ce que je souhaite ? Je l'ai dit plus haut, le message n'est en lui-même ni simple, ni complexe. Par contre, selon la façon dont vous allez l'exprimer, il sera perçu soit de manière simple, soit de manière complexe. Tout est affaire de perspective. C'est un pouvoir immense que celui de dire de façon simple des choses qui peuvent paraitre compliquées.

Dans mon cas, j'ai défini plusieurs types de personnes, qui seront sensibles à une ou plusieurs façons de m'exprimer. Quand je suis en interaction avec quelqu'un, mon premier objectif est de définir son type, afin d'utiliser le bon "encodeur". Car tout est bien là : j'encode le message de la façon dont mon interlocuteur pourra le décoder de manière simple et naturelle. A partir du moment où mon interlocuteur essaie de me comprendre, si je le vois froncer les sourcils, cela signifie que je n'ai pas utilisé le bon encodage pour mon message, et que lui, essaie de changer de décodeur. C'est un peu comme les langues étrangères. Si je vais en Grande Bretagne, j'ai plus de chances de me faire comprendre si je parle anglais. Le message est le même qu'en français, je vais simplement l'encoder en anglais pour me faire comprendre.

La difficulté principale réside ainsi dans le fait de définir le bon type d'interlocuteur pour appliquer le bon décodeur. Certains cas sont simples et accessibles à tout le monde. D'autres cas sont plus complexes.
Si vous avez du mal à vous faire comprendre, le propose des programmes adaptés spécifiquement à ce type d'objectif. Je vous apprends à distinguer les différents types de personnes, les différents contextes et à trouver une bonne façon de faire passer votre message.
N'hésitez pas à me contacter pour en savoir plus !

Différencier la transmission d'information, la discussion et la négociation

A partir du moment où il y a interaction, il est essentiel, avant de communiquer, de se poser la question suivante : vais-je transmettre une information, discuter ou négocier ? Toute personne qui se pose cette question dispose d'un avantage conséquent dans le cadre de l'échange, car cela lui donne le contrôle de l'interaction. En combinant le type d'interaction voulu avec les dynamiques des échanges de pouvoir, les possibilités sont immenses.

Informer
Lors d'une transmission d'information, typiquement, un ordre qu'un supérieur donne à ses subordonnés, la discussion est fermée. Elle doit l'être à la fois dans le fond et dans la forme, tout en étant adaptée à l'audience. Si le message est bien exprimé et correctement perçu, alors la ou les personnes en interaction comprendront parfaitement la caractère informatif du message et ne chercheront pas ni à discuter, ni à négocier.

La discussion et la négociation
La différence principale entre ces deux types d'échanges est que dans la négociation, une ou les deux parties en interactions essaient d'obtenir un résultat. La discussion n'a pas d'autre but que le plaisir d'échanger, l'envie de s'exprimer, d'écouter, d'apprendre, d'enseigner, ou simplement le plaisir de la joute verbale.

Je peux bien évidemment vous aider dans le cadre d'un programme de développement personnel à entrer plus en détail dans les différents types d'interactions et à les pratiquer pour exceller dans cet art puissant.

Différencier les tâches applicatives et créatives pour gagner en efficacité

Quel que soit la tâche que l'on essaie d'accomplir, qu'elle soit modeste, importante, sur le court, moyen ou sur le long terme, qu'elle prenne du temps à exécuter ou non, il est possible de gagner drastiquement en efficacité en se posant la question suivante : cette tâche est-elle applicative ou créative ?

Une tâche créative est une tâche qui demande réflexion. Établir un plan, définir une stratégie, sont des tâches créatives. Une méthode est mise en place et on peut encadrer la créativité en se bornant à des contraintes ou des limites que l'on se fixe ou qui sont fixées par la méthode. Cela permet de limiter les facteurs, les variables et de se montrer plus efficace, plus productif, lors de la phase applicative.

Une tâche applicative est une tâche qui consiste à appliquer "bêtement" une méthode, ou ce qui a été appris. Il n'y a pas de besoin particulier de réflexion, il s'agit simplement ... d'agir. Ce sont ces tâches qui peuvent être très consommatrices de ressource temps si elles sont mal définies ou si, par exemple, on essaie de se montrer créatif. Évidemment, certaines tâches applicatives peuvent faire appel à de la créativité. Par exemple, il est décidé lors de la phase créative d'un plan communication pour une société, de créer un site internet. Créer le site internet peut faire appel à de la créativité. Mais le fait de créer un site internet, en suivant le cahier des charges défini, est une tâche applicative.

En résumé : le caractère créatif d'une tâche peut se résumer ainsi : c'est la capacité à fixer des règles et des limites. Lors d'une tâche applicative, on considère les limites et contraintes comme "acquises" et le principe même de la tâche ne devrait pas être remis en question.

Être un patron respécté et apprécié par ses employés

J'ai récemment travaillé sur le cas d'un patron qui avait perdu le contrôle de son entreprise et plus particulièrement de ses employés. Désinvolture, retards à répétition, manque de motivation ... les symptômes étaient clairs, il fallait agir.

Agir, mais comment ? En comprenant ce que vos employés attendent de vous. Je connais plusieurs patrons qui cherchent à créer avec plus ou moins de succès des liens d'amitié avec certains de leurs employés. Soyons clairs : si vous aimeriez que vos employés soient vos amis, ce n'est pas forcément (voire pas du tout) le cas de leur côté. Si votre besoin de vous faire aimer est trop grand, passons en développement personnel, commençons un programme et corrigeons cela.

Non, un patron ne doit pas se faire aimer de ses employés. Il peut, en conséquence de ses qualités, se faire apprécier, aimer, même admirer, mais cela doit rester une conséquence heureuse et non un objectif. Ce dont a besoin un patron, c'est surtout de se faire respecter par ses employés. Et comment se faire respecter ? Tout simplement en faisant bien son travail de patron.

Qu'attendent les employés de leur patron ? Tout d'abord, ils n'attendent pas forcément que vous leur demandiez leur avis. Ils n'ont pas à être toujours d'accord avec vos choix, c'est pour cela que vous êtes le patron : c'est à vous d'imprimer les grandes lignes directrices de l'entreprise. Si vos choix sont cohérents, si vos décisions amènent des résultats concrets, si vous parvenez à rassurer vos salariés, en leur montrant que votre petite PME a les reins solides et leur permettra de nourrir leur famille pendant des années, alors, vous êtes un bon patron.

Évidemment, si vous n'imprimez aucune stratégie ou pire, la changez constamment sans raison apparente, montrez que vous n'êtes pas sûr de vous, n'arrivez pas à résoudre les problèmes, à gérer les crises, vous ne serez pas un bon patron. Vous ne serez pas un patron compétent. Et sans compétence, nul respect.

A l'inverse du patron trop gentil, il y a le tyran. Le petit chef aussi. Vous tirerez le meilleur de vos employés en sachant les critiquer et les féliciter avec justesse. J'oserai dire justice. Un bon patron est un patron juste.

Nous venons de le voir, le respect peut venir par la compétence. Mais encore faut-il que vos employés connaissent vos compétences, soient informés de vos résultats, de votre bonne performance. Beaucoup de patrons que j'ai pu rencontrer ne distinguent pas les 3 différents types d'échange possibles : discussion, information, négociation. En tant que patron, vous avez un devoir d'information auprès de vos employés. Mais donner une information n'amène pas forcément ni à une discussion, ni à une négociation.

Un bon patron fait bien le travail que ses employés attendent de lui. Un excellent patron sait valoriser ses actions, les rendre visibles. Un bon patron sait dire non et affirmer ses positions.

Si vous vous retrouvez pleinement dans cette description, alors je me permets de vous féliciter ! Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me contacter pour mettre en place un programme de coaching du décideur.

mercredi 10 novembre 2010

Connaître, accepter et atténuer ou supprimer ses défauts

J'entends souvent dire "je ne changerai plus", "je suis comme ça, c'est mon caractère".
Soyons clair, ce type de comportement est dans le meilleur des cas de l'ordre de la fainéantise, dans le pire des cas de l'ordre de la lâcheté et n'a rien à voir avec l'acceptation.

N'importe qui (ou presque ...) peut changer. Si vous souhaitez vous en convaincre, je vous invite à (re) consulter cette page sur le changement dans la vie. Je partirai du principe que cette notion de changement est acceptée, pour la suite de ce billet.

N'importe qui peut donc changer. Et un excellent début passe par une analyse de soi. Et un meilleur début encore passe par l'analyse de ses forces et ses faiblesses. Comme en marketing, il est tout à fait judicieux de procéder à une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) même quand le système étudié est une "simple" personne (en opposition à une société, par exemple).

Autant il peut être relativement facile (comprenez, il est possible de rester relativement objectif) quand le système étudié n'est pas soi, autant certains verrous entrent en jeu lorsque l'on doit observer cette immense poutre dans l'œil qui nous empêche de bien voir. Comme souvent, je dirai que tout est affaire de perspective : lister ses défauts pour le "plaisir" de les lister est en soi un exercice difficile, peu engageant et finalement assez déprimant, reconnaissons-le !
Si on ne sait pas quoi faire de toutes ces faiblesses qu'on essaie difficilement d'identifier, cela revient en gros à s'auto mutiler. On rentre ainsi dans une sorte de processus masochiste assez malsain, qui n'apporte pas forcément quoi que ce soit de bon et, bien au contraire, peut aider à sombrer dans la mauvaise estime de soi.

Non, nous, nous avons une méthode : ma méthode. Une méthode qui nous explique comment trouver ces faiblesses, et surtout : quoi en faire.
Analysons les différentes étapes : connaissance, décision, action, évaluation.
Cette méta-méthode que je développe et affine depuis des années est une merveille d'ingéniosité, de simplicité et de complexité à la fois. Étudions son application dans le cadre de nos faiblesses.


Connaissance
Cette étape est celle où nous allons lister l'ensemble de nos faiblesses. Comment être sûr de les connaitre toutes ? Partant du double principe que : 1. la vie peut nous changer, 2. nous pouvons changer notre vie, la réponse est évidente : établir une liste exhaustive est un non sens. Nous évoluons, changeons et corrigeons nos faiblesses ou ... en développons de nouvelles. Donc, dans le meilleur des cas, il est possible de faire une liste relativement complète de ses faiblesses, en relation avec le contexte, l'environnement, le moment.
Dans le cadre de mes programmes de développement personnel, je dispose d'outils me permettant de mettre en évidence les faiblesses de mes clients. Cela me permet de m'exonérer de mécanismes de défense vicieux comme la mauvaise foi ou le déni.


Décision
Une fois les faiblesses identifiées, nous allons les analyser pour prendre des décisions. Analyser ? Sur quels critères ? Les critères retenus ici sont ce que je définis comme les 3 motivations du changement : je peux, je veux, j'ai besoin.
Il faut ainsi se poser ces 3 questions : est-ce que je veux travailler sur cette faiblesse ? Est-ce que je le peux ? Est-ce que j'en ai besoin ?
Par exemple, "j'ai besoin d'acquérir de nouvelles compétences pour ma réorientation professionnelle". "Je veux améliorer mon look car j'en ai marre de ne pas être pris au sérieux". "Je peux physiquement me préparer à courir un marathon, car je n'ai pas d'handicap majeur".

Le facteur relativement limitant ici est le fait de pouvoir. Si je veux me payer une voiture de luxe, que j'en ai besoin, mais que je n'ai pas les finances, et bien je ne l'aurai pas. Du moins, pas directement. Ma volonté peut me permettre de trouver d'autres moyens pour arriver à cet objectif, mais ce n'est pas possible immédiatement, en l'état des choses.

Revenons à nos faiblesses : puis-je corriger toutes mes faiblesses maintenant ? Peut-être, mais ce serait très risqué et ce ne serait pas forcément utile. Faire un plan, définir des priorités, se fixer de plus petits objectifs et les affronter un par un (l'approche série et non parallèle) est une très bonne voie vers la réussite et permet de gagner en confiance en soi.


Action
Nous avons défini une liste de nos faiblesses. Nous avons défini des priorités. Nous pouvons commencer à agir. Certaines faiblesses sont faciles à corriger, d'autres le sont moins. Ce n'est pas vraiment affaire de faiblesse, mais plutôt de vision de ses faiblesses et des conséquences qu'elles ont eu jusqu'à présent sur votre vie.
Je ne donnerai pas d'indication d'action particulière, car chaque personne a son propre contexte, sa propre histoire, ses difficultés et ses facilités.
Je travaille souvent en utilisant les différentes étapes du deuil, car en travaillant sur vos faiblesses, c'est une partie de vous qui meurt, que vous perdez, dont vous vous séparez.
Si vous ne trouvez pas de solution concrète pour agir sur vos faiblesses, n'hésitez pas à me contacter pour commencer un programme !


Evaluation
Cette étape est cruciale car elle permet de valider la réalisation de l'objectif, mais surtout, c'est par cette étape que nous allons travailler sur l'estime de soi.
Si cette étape n'est pas réalisée, alors vous ne saurez pas si votre objectif a été atteint. Autrement dit, vous aurez travaillé pour (presque) rien.
Si cette étape est mal réalisée, alors vous aurez rempli votre objectif, mais vous ne profiterez pas de la valorisation de votre action.
En revanche, dans le cadre de mes programmes, non seulement votre objectif est réalisé, mais vous en prenez conscience : vous gagnez en confiance en vous et vous développez votre estime de soi de manière positive.


Il est tout à fait possible de corriger vos faiblesses vous-même. Je l'ai fait me concernant pendant des années et cela a très bien fonctionné.
Cependant, j'ai eu le plaisir d'échanger sur cette démarche avec une confrère psychologue et je, partage son opinion : c'est une démarche dangereuse qui ne peut réussir que si le sujet dispose d'un certain nombre de pré requis dont une grande confiance en soi, une volonté de fer, une démarche rigoureuse, et une capacité à se montrer relativement objectif.
Dans beaucoup de cas que j'ai pu observer, le sujet finit par tourner en rond et déprimer.

Je vous accompagnerai avec plaisir dans la mise en place de ma méthode pour atténuer ou corriger vos faiblesses. Vous serez rassuré(e) car vous n'êtes pas seul(e), vous gagnerez un temps précieux, car mes méthodes sont efficaces.
Mon site sur le développement personnel

A vous de prendre votre première grande décision !

samedi 30 octobre 2010

Un nouveau sité dédié au développement personnel

Dans le cadre d'illuminescence, je suis parfois amené à coacher les chefs d'entreprise ou les décideurs qui font appel à nous pour qu'ils soient le vrai moteur du changement dans leur société.
Nous proposons désormais cette prestation sur un site internet spécifiquement dédié au développement. La grande nouveauté pour nous : pour la première fois, nous ouvrons nos prestations aux particuliers.

Vous souhaitez résoudre un problème qui vous semble insoluble ? Vous souhaitez définir puis atteindre des objectifs clairs ? Ou vous êtes simplement curieux(se) ? Alors n'hésitez pas à découvrir notre site internet dédié au développement personnel.

samedi 15 mai 2010

En ce moment, nous écoutons ... 2

Une petite critique rapide de quelques albums écoutés en ce moment, dans le bureau d'illuminescence !

TYPE O NEGATIVE - The best of
Peter Steele étant décédé récemment suite à une crise cardiaque, j'ai décidé de redécouvrir ce groupe doom/métal/gothique. Première approche par ce best of qui est vraiment très ... bon ! J'aime vraiment bien. Il y a de l'humour, c'est bien fait, mais on ne se prend pas au sérieux. Par contre, à éviter impérativement en cas de baisse de moral provisoire.

DAS ICH - Cabaret
On continue dans la mouvance goth avec un album du groupe Das Ich. Si vous n'aimez ni le goth, ni Rammstein, passez votre chemin. Dans le cas contraire, j'avoue avoir eu un peu de mal au début (les allemands et la finesse ...) mais curieusement, je m'y suis bien fait et plus j'écoute, plus j'apprécie cet album. Je conseille en particulier le 1er et le dernier morceau.

BENJAMIN BIOLAY - La Superbe
Autour de moi, je ne compte plus les amoureux de cet album. Je l'ai écouté une bonne cinquantaine de fois, pour m'assurer d'en faire bien le tour. Et bien, je ne remets pas en doute le talent de cet artiste. C'est plutôt bien fait, beaucoup de chansons valent vraiment le détour, mais ... ça ne me touche pas beaucoup. A découvrir et à vous de vous faire votre propre opinion.

C'est tout pour aujourd'hui ! Bonne écoute.

dimanche 18 avril 2010

Gestion de l'image : ce qui est et ce qui paraît être

Voilà un sujet qui me tient tout particulièrement à cœur.
Faut-il avoir l'air pour être ?

Dans la communication de manière générale, la réception d'un message est plus importante que son émission. Voici une variante de ce postulat : la perception que l'on se fait d'une réalité est plus importante que la réalité elle-même, ou encore, nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, mais telles que nous sommes.
Pour bien comprendre ceci, prenons un exemple : le soleil a longtemps été considéré par l'homme comme une expression magique ou divine, alors que nous savons aujourd'hui que ce n'est qu'une étoile parmi tant d'autres dans l'univers.
Prenons un autre exemple : les fameux goûts et les couleurs. Chacun a les siens et ce qui est reconnu comme beau par l'un peut être considéré comme laid ou insipide par l'autre. Si nous parlons d'une fleur, elle-même n'a aucune "conscience" de sa beauté ou non, ni de sa couleur, ni de sa taille. Car toutes ces "valeurs" sont des valeurs arbitraires, relatives, attribuées par l'homme.

Ainsi, nous caractérisons les éléments qui constituent notre environnement et les comparons les uns aux autres sur des échelles de valeur qui n'existent qu'à travers nous.
Revenons à la question initiale : faut-il avoir l'air pour être ? Et bien globalement, oui. Nous parlons ici de la notion de crédibilité. Si on veut être crédible, il faut plus ou moins correspondre à une certaine "image" que "les gens" se font de ce que vous êtes.
En gros, pour être crédible comme consultant, il faudrait rouler en voiture allemande, porter un costume à 800 euros, de belles chaussures et être bien rasé. La plupart des gens seront ravis, rassurés, et "on verra bien après si le ramage est à la hauteur du plumage", si ça en a l'air, ça doit bien être vrai.
Pour résumer : pour être perçu comme crédible dans son domaine, il faut d'abord en avoir l'air. Cela s'appelle des "codes". Il y aurait ainsi des codes, qu'il vaut mieux respecter, sinon, ça ne peut pas marcher.

Mais est-ce que ce schéma, cette façon de penser est toute puissante ? Y-a-t-il des exceptions ? On pourrait dire qu'un artiste n'a pas besoin d'avoir l'air politiquement correct. Il peut être arrogant, ne pas se laver, ne ressembler à rien et pourtant, ça ne posera pas de problème. Pourquoi ? parce que pour un artiste, le politiquement correct est justement le politiquement incorrect.
Autrement dit, rien de plus banal et pathétique qu'un artiste qui se prend pour un artiste. Je n'aimerais pas être un artiste, en fait. Car quand on y réfléchit bien, quoi qu'ils fassent, cela reste plus ou moins incohérent.
Mais je m'égare. D'ailleurs, je vais m'égarer un peu plus, en me montrant plus précis dans mon égarement : je dirais plutôt que je n'aimerais pas être perçu comme un artiste. Car un artiste, j'en suis un, quelque soit la façon dont je me montre et dont on me perçoit.

Et c'est là que nous touchons à ce qui me semble être terriblement intéressant : NON, le paraitre n'est pas une règle absolue. Et je dirais même bien au contraire.
Finalement, essayer d'avoir l'air d'être ce que l'on veut être est assez tordu comme raisonnement. Pourtant, c'est un raisonnement naturel, le plus évident qui soit pour beaucoup, y compris pour moi, il y a quelques années. Mais en fait, il y a tellement mieux : pourquoi ne pas essayer plus simplement d'être ce que l'on veut être ? Une fois que l'on est ce que l'on veut être, tout va bien. Enfin, non. Pas tout à fait. Il y a une contradiction ici, avec le postulat que j'ai énoncé au début de ce billet : la perception que l'on se fait d'une réalité est plus importante que la réalité elle-même.

Nous voilà bloqués. On sait que être est mieux que paraitre pour soi, pour sa conscience, pour le travail bien fait, mais on sait aussi que les clients vont nous juger sur les apparences et que là, cela risque de ne pas coller, car elles sont plus importantes que la réalité elle-même.
Et bien, je vous rassure, nous ne sommes pas bloqués du tout. Nous avons simplement énoncé que l'apparence d'une réalité est plus importante que la réalité elle-même, et bien, dans ce cas, j'irai plus en détails en précisant que l'apparence de la cohérence est plus importante que l'apparence de la crédibilité d'une réalité. (prenez une aspirine et relisez trois fois, ne vous inquiétez pas, ça va venir...)

Finalement, pour donner la meilleure image de soi, et pour être sûr de ne pas vendre n'importe quoi à n'importe qui, il est préférable d'être soi-même, de s'accepter, de s'assumer et de le montrer. L'acceptation est ici une part de la plus haute importance, car en acceptant ses erreurs, ses faiblesses, on se donne l'opportunité de les corriger. Ainsi, au lieu de se transformer en vague stéréotype de chef d'entreprise, de cadre sup', de consultant, on se transforme en un meilleur soi.

C'est le parti que j'ai décidé de prendre il y a plusieurs mois : ne pas essayer de ressembler au consultant idéal, mais montrer que je suis un bon consultant en communication et que je ne suis pas moins bon que je roule dans la Ford Escort de ma femme ou dans ma Jaguar, que je ne suis pas meilleur quand je suis rasé de près ou quand je porte mes chemises Rochas avec boutons de manchettes.
J'ai aussi pris le parti de ne pas cacher qu'en plus d'être consultant en communication, je suis également musicien, artiste sculpteur, développeur informatique, publiciste, marketeur, que j'aime le bon vin et les bons restaurants, que j'ai joué de la batterie dans un groupe de métal, que je suis ému quand un client me parle de ses petits enfants avec l'œil qui pétille.

J'essaye ainsi de donner une image honnête, franche et cohérente de moi.
Ceux qui préfèrent les paillettes passeront leur chemin, ceux qui aiment rencontrer des gens vrais et construire de beaux projets accepteront mon invitation et nous irons boire un excellent vendanges tardives, tout en parlant de notre future et fructueuse collaboration.

Et c'est cette expérience acquise que j'essaie aujourd'hui de transmettre à des hommes, des femmes, des cadres dirigeants, des chefs d'entreprise, qui se sont usés dans l'apparence au point de s'oublier, de se perdre, au point de ne plus se reconnaitre. Nous essayons ensemble de synchroniser apparence et réalité, nous faisons un long travail, afin de ne pas laisser aux autres ce choix, celui de choisir entre l'homme ou la femme et l'image qui est projetée.

mercredi 2 décembre 2009

La communication et le groupement d'entreprises (GIE)

Beaucoup d'entreprises se regroupent. Que ce soit sous forme d'association, de GIE, de corporation, que ce soit temporairement pour répondre à un projet ou sur le long terme pour multiplier les synergies et les économies d'échelle, les bonnes raisons de se regrouper son nombreuses.
Mais quels en sont les enjeux ?

Nous accompagnons plusieurs groupements d'entreprises, GIE ou franchises dans leur développement commercial. Je choisirai volontairement de ne pas aborder dans ce billet le cas des entreprises qui se regroupement temporairement pour, par exemple, répondre à un appel d'offre. Je vais plutôt me concentrer sur les entreprises qui souhaitent se regrouper avec une vision sur le long terme.


La mutualisation des achats
Une excellente raison de se regrouper est de mutualiser les achats. Beaucoup pensent immédiatement aux matières premières qui peuvent être nécessaires pour confectionner leur produit.
C'est un très bon point d'entrée, mais les synergies possibles peuvent être bien plus nombreuses. On peut par exemple se regrouper pour acheter en commun :
  • des véhicules
  • des assurances
  • des locaux
  • etc
Les investissements peuvent aussi être réalisés en commun :
  • recherche et développement
  • achat d'entreprises concurrentes ou complémentaires
  • communication
  • etc
En fait, il est possible de mutualiser à peu près tous les achats et les investissements.
L'avantage de cette pratique est évident : une réduction importante des coûts est à la clé.


Le cas de la communication
Mutualiser les budgets communication s'applique particulièrement bien au cas du groupement d'entreprises. Je vais donner un exemple pratique. Considérons un groupement de 8 entreprises de petite taille, qui développent chacune 1 Million d'euros de CA HT et consacrent 1% de leur CA à leur budget communication. Pour chaque entreprise, cela fait donc 10 000 euros HT de budget communication par an. En gros, un site internet mis à jour, 1 ou 2 campagnes radio, 1 week-end portes ouvertes et quelques encarts de publicité dans le canard local et le budget est atteint.


Que se passe-t-il quand on se regroupe ?
Le budget global passe à 80 000 euros HT. Et là, de suite, les possibilités ne sont pas du tout les mêmes. Le groupement a accès à des types de campagne comme cinéma ou télévision locale, qui sont normalement hors d'atteinte pour chaque entreprise individuellement.
Dans le même ordre d'idée, les entreprises peuvent financer de coûteuses études marketing afin de structurer leur développement commercial sur des bases précises, fiables et solides.
En effet, une étude de 10 000 euros HT ne coûtera que 1250 euros HT par entreprise, alors que les résultats de l'étude seront exploitables par tous.


Mais est-ce si facile de communiquer autour d'un groupement ?
Certainement pas. Et c'est ici qu'il est essentiel de bien comprendre que toutes les agences de communication ne peuvent répondre à ce type de demande bien spécifique.
En effet, un groupement est rarement homogène. Et quand je parle d'homogénéité, je ne parle pas seulement des produits, je parle également de :
  • taille d'entreprise
  • identité propre
  • CA développé
  • histoire et culture d'entreprise
  • zones de chalandise
  • type de clientèle
  • etc
Les différences peuvent être nombreuses et il est parfois très difficile de proposer des solutions qui permettent à chaque entité de se retrouver dans l'image globale du groupement.


Un cas concret : de l'innovation dans l'approche marketing
Nous avons eu l'honneur d'accompagner le développement d'un groupement d'artisans qui, pour faire court, était hétérogène sur à peu près tout ce qui est possible.
Nous avons dû faire preuve d'une grande créativité et d'innovation pour les aider. Et voici comment nous avons fait : si il n'y a pas de lien évident entre les différentes entreprises, nous allons le créer.
Ainsi, notre approche a consisté à inventer un nouveau produit de toute pièce. Ce nouveau produit répond aux attentes des consommateurs, indépendamment des cultures propres à chaque structure, mais il a été conçu pour respecter les particularités de chacun.
Ainsi, toute la communication a été déportée des entreprises vers ce produit. Les coûts ont pu être réduits et les synergies monter en puissance.

A vous de jouer maintenant ! :)

La professionalisation de Second Life

Alors que la France croit que Second Life n'existe plus parce qu'il n'y a plus de pub à la télé, le reste du monde (nords américains et allemands notamment) continue de s'y investir.
Encore une occasion qui va nous passer sous le nez parce qu'on croit tout savoir mieux que les autres ? Peut-être, mais certainement pas pour tout le monde.

Car la France est un pays plein de ressources. et Parmi ces ressources, il y a des gens, des entreprises, des institutions qui étudient les opportunités offertes par le monde virtuel édité par Linden Labs. Nous sommes peu nombreux, mais nous avons l'intelligence de nous rencontrer, de discuter, d'échanger, bref, d'avancer.


Un modèle économique en pleine mutation
Soyons clairs, les débuts de Second Life n'ont pas été très vertueux. Petite référence biblique même, car dans le top 3 des motivations initiales, on retrouve 3 péchés capitaux à savoir la luxure, l'avarice et l'orgueil. Je décode : le sexe virtuel, les jeux d'argent et le culte de l'apparence.

Linden Labs a senti le vent tourner et a réagi comme il a pu : Les casinos ont été interdits, le sexe a été banni du continent principal et ... le culte de l'apparence ne dérange personne a priori, donc pas de changement de ce côté-là.

Et quelle nouvelle direction choisir ? LL se cherche une respectabilité, une crédibilité pour séduire de plus en plus d'entreprises. Car Second Life, c'est bien plus que du faux sexe avec de vraies jolies poupées virtuelles entre deux casinos.


Séduire les entreprises
C'est là que réside tout l'enjeu de SL en ce moment : la converge entre le virtuel et le réel. Linden Labs fait du teasing aux entreprises et se donne beaucoup de mal pour rendre son monde virtuel plus ... professionnel. L'infrastructure technique est enfin stable, la contre-façon est désormais interdite. Donc en gros, si vous disposez d'une marque et que vous souhaitez qu'elle soit présente dans l'univers virtuel, il va falloir soit assurer votre promotion vous-même, soit mandater une agence pour le faire à votre place.


Et les consommateurs / clients potentiels ?
Mais est-ce que cette démarche sera rentable pour votre entreprise ? Y'a-t-il un potentiel dans Second Life ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 1.5 millions d'utilisateurs uniques sur 60 jours et environ 60 000 personnes connectées simultanément. Du monde entier.
Mieux : les résidents sont demandeurs de présence de marques de la vraie vie dans Second Life.
On revient finalement au culte du Moi : pour frimer devant les copains, les utilisateurs veulent ce qu'il y a de mieux pour valoriser leur avatar.


Une vraie opportunité pour les marques
Cela fait maintenant plus de 2 ans que je passe de nombreuses heures sur Second Life à étudier le consommateur virtuel. Il n'est pas identique au consommateur réel : il osera des choses qu'il n'oserait pas en vrai et son pouvoir d'achat est supérieur en virtuel. Par exemple, acheter une belle chemise de créateur coûtera quelques cents sur SL contre plus de 100 euros dans la vraie vie.
Mais imaginez : tester vos produits à moindre coût avant de les mettre sur le marché, comprendre les enjeux culturels d'un nouveau pays que vous souhaitez conquérir, toutes ces démarches sont à portée de main grâce à Second Life.


Vous, illuminescence et Second Life
Nous sommes aujourd'hui totalement en mesure d'accompagner les grandes (ou petites) marques françaises à s'implanter sur Second Life et à y mener toutes sortes d'opérations : notoriété, vente, test marché, test produit ...
Nous avons validé l'ensemble de nos méthodes et nos résultats, chiffrés, parlent d'eux-mêmes. (voir le billet sur notre set de canapés)
Mieux : nous avons également validé l'apport de notoriété dont peut jouir une marque française sur Second Life : son acceptation auprès d'un public international, ses atouts et ses faiblesses en terme d'image.

Alors ? Second Life en France ? rêve ou réalité ? L'opportunité est bien présente.
Les entreprises françaises sauront-elles la saisir ? Nous ferons tout pour les y encourager.
Enfin ... presque tout. Et si la France décide de laisser passer une nouvelle fois le train, nous irons vendre nos compétences ... aux entreprises américaines.

Second Life une opportunité ? Pour nous, très certainement. Et pour vous ?

mardi 1 décembre 2009

Se préparer au changement

Parmi nos clients, nous avons de nombreuses PME/PMI locales et groupements d'entreprises. Ces structures sont souvent familiales et certaines ont même une histoire riche de plusieurs générations.
Le savoir-faire a été transmis au fil des ans, et chaque génération, par la qualité de sa formation, par sa nouvelle vision, par l'innovation est venue apporter sa pierre à l'édifice familial.

En Alsace, les entreprises savent très bien évoluer en ce qui concerne le produit ou le service lui-même et nos belles entreprises familiales se montrent très souvent compétitives. Seulement voilà : l'innovation s'arrête souvent là et ne vient pas s'immiscer dans les techniques de vente, dans l'image, l'identité, bref, dans la politique de communication.

Ce paradoxe est plutôt intéressant et montre encore une fois la culture alsacienne qui veut qu'un bon produit assurera forcément prospérité à l'entreprise. Mais voilà : les temps changent, les consommateurs évoluent et ces changements s'accélèrent. Il faut désormais porter l'innovation à tous les domaines qui touchent à la vie de l'entreprise.


Le facteur psychologique
Mais est-ce bien simple ? Certainement pas. Enfin, c'est très simple sur le papier, et d'ailleurs, les grands groupes nationaux et internationaux ne s'embarrassent pas de ce genre de considérations (avec les immenses travers que cela peut comporter parfois) pour venir grignoter les parts de marché de nos clients locaux.
Mais dans la tête, c'est beaucoup plus complexe. Il faut parfois des mois, des années, voire une carrière pour qu'une réelle prise de conscience se produise, pour que l'évidence s'impose : le changement est nécessaire.


Un plan d'action en 2 phases
Nous accordons beaucoup d'importance à la psychologie de nos clients, de manière générale. Pour que le changement se fasse dans le bonheur et non dans la douleur, il nous apparaît ainsi essentiel de proposer à nos clients un accompagnement spécifique de type "coaching".
Le but de cette étape est d'aider notre client à comprendre la nécessité du changement, à se l'approprier, à en devenir un vrai acteur et non subir.

C'est à cette seule condition que notre chef d'entreprise arrivera à insuffler à l'ensemble de son personnel la motivation nécessaire à ce qu'ils perçoivent comme ... travailler plus pour le même salaire.

Et ici, nous trouvons la deuxième étape de notre accompagnement : aider le chef d'entreprise à faire du changement la grande cause de l'entreprise à laquelle chacun peut participer à sa manière. Impliquer le personnel, lui montrer que le patron est sensible à ses craintes, organiser des séminaires, des groupes de travail plus ou moins ludiques ... permettra à votre entreprise de renforcer sa cohésion et de regrouper les forces vives autour d'un grand projet commun.

Des forces que vous ne soupçonnez sûrement pas ressortiront de vos équipes, ainsi que très certainement, des faiblesses. Cela vous donnera également l'occasion de réajuster certains postes, d'organiser votre entreprise de manière plus productive au sens large : pas seulement en terme de résultat financier, mais aussi en terme de bien-être au travail.

Vous serez surpris par les résultats !

Se montrer ou se cacher : le point de rupture de la confidentialité

Une majorité de nos clients nous consulte pour l'accompagnement d'un projet innovant. Evidemment, nous signons régulièrement un document garantissant la confidentialité des échanges et notre coopération se fait souvent dans le plus grand secret.
Mais voilà, il faut bien à un moment donné révéler son projet à une plus grande échelle et sortir du confort de la confidentialité pour ... lancer son produit/service, ce qui implique d'accepter de se donner en pâture à ses concurrents potentiels.


Comment gérer cela ?
Ce n'est pas simple. Tout d'abord, il y a l'aspect psychologique. La première phase d'analyse du marché, de projection, de simulation des chiffres de vente est souvent difficile à conclure, car il y a une certaine peur de passer à l'action et ... d'échouer. J'ai pu constater ce phénomène chez mes plus valeureux clients, je l'ai même vécu moi-même.


La réalité sera-t-elle en rapport avec le projet ?
Tout dépend de la pertinence et de la précision de l'analyse préliminaire. Cela peut paraître trivial, dit comme cela, sur le papier, mais à vivre, ce n'est pas si évident que cela. Quand j'accompagne mes clients, il me semble important d'être honnête avec eux, de savoir les rassurer et surtout de les déculpabiliser.
Ce dernier point est important. La communication est tout sauf une science exacte et les résultats peuvent ne pas être à la hauteur des espoirs. Il est autorisé de se tromper, mais dans ce cas, évidemment, nous aurons pris la précaution de mettre en place des outils de reporting afin de comprendre les facteurs de blocage et les déverrouiller.
Ainsi, nous construisons, pas à pas, la réussite de nos clients.


La concurrence
Une fois notre client libéré de sa peur de l'échec, il reste la peur de la concurrence. Et cette peur est somme toute bien légitime. Elle se matérialise souvent de cette façon : que se passe-t-il si un concurrent entend parler de mon nouveau projet et le met sur le marché ?
Pour déjouer la peur, une technique fonctionne très bien : l'étude froide et analytique des faits. Ainsi, je leur propose un petit scénario. En effet, que se passe-t-il si un concurrent lance un projet similaire sur le marché ?
Tout d'abord, la plupart des marchés sont concurrentiels, ce qui signifie que rare sont les marchés où une entreprise jouit d'un monopole. Cela n'empêche pas la plupart des entreprises de vivre et prospérer.
Ensuite, même si le concurrent voit le résultat de mois, voire d'années de travail et qu'il souhaite s'en "inspirer" pour lancer un projet concurrent, il lui faudra : du temps, de l'argent, de la disponibilité, de la réflexion, des infra structures ...
Une fois tout cela acquis, il lui faudra s'atteler à la partie identité et communication, bref, dans le pire des cas, notre client a 6 mois à 1 an d'avance. Largement de quoi faire la différence.


Et si le produit de la concurrence est meilleur ?
Et bien rien n'empêche de s'en inspirer à son tour. Après tout, une bonne veille concurrentielle est un outil assez indispensable aujourd'hui dans la vie d'une entreprise, alors autant s'en servir pour observer, mais aussi faire comme ses concurrents : trouver l'inspiration.

Les canapés les plus vendus au monde sur Second Life


Sont fait "main" à Schwindratzheim.
Et oui, vous ne le saviez peut-être pas, mais je suis l'heureux créateur de magnifiques canapés qui rencontrent un énorme succès dans le monde entier.

Des canapés ? Second Life ? je ne comprends rien !
Petite explication : Second Life est un univers virtuel en 3D sur internet, dans lequel vous incarnez un "avatar" (sorte de personnage).
A travers cet avatar, vous allez pouvoir discuter, échanger, rencontrer, vous cultiver, vous former en allant d'iles en iles. Car là est une des forces de Second Life : ce sont les résidents qui créent le monde et tout ce qu'il contient.

Par exemple, votre avatar aura besoin de vêtements, de cheveux, d'une peau, d'un corps : vous pouvez acheter tout cela et vous créer l'avatar de vos rêves.
Acheter ? oui, acheter, avec la monnaie "interne" à Second Life, à savoir les Linden Dollars. Et comment obtenir ces fameux L$ ? en les achetant avec de vraies euros, dollars, ou couronnes suédoises, par exemple.

Et une fois que vous avez personnalisé votre avatar et qu'il est à votre goût, vous pouvez même vous acheter un bout de terrain, y poser une maison et la remplir de meubles. C'est justement là que cela devient intéressant pour nous.

Etant curieux et créatif par nature, l'aspect "personnalisation du monde par les résidents" de Second Life m'a séduit immédiatement, tout comme des milliers de personnes à travers le monde, d'ailleurs.
J'avais besoin d'un set de canapés pour rendre mes lieux un peu plus conviviaux et, ne trouvant rien à ma convenance sur le marché, j'ai décidé de créer ma propre ligne.
Encouragé par mes amis virtuels, qui voulaient m'acheter le set, j'ai décidé de faire un test et de mettre mes canapés en vente.

Une jolie annonce, une campagne de communication bien ficelée et quelques mois plus tard, le résultat est sans appel : plus de 1500 clients satisfaits à travers le monde en quels mois. Et ça continue.

L'Alsace est décidément une terre de talents insoupçonnés :)

En ce moment, nous écoutons ...

Un peu de divertissement ne peut pas faire de mal.
Voici un nouveau thème sur le blog de illuminescence : les albums du moment.
Comme cela, vous saurez quels artistes nous ont inspiré lors de la création de votre campagne RP, de votre identité ou de votre dernier site internet !


THEM CROOKED VULTURES (Rock bien gras)
En voilà un excellent album. Josh Homme (Queens of the Stone Age), Dave Grohl (Nirvana) et John Paul Jones (Led Zeppelin !!!) nous proposent un véritable chef d'oeuvre du rock.
La première écoute est tout à fait agréable, les morceaux s'enchainent bien et l'album s'écoute facilement. On pourrait se lasser. Mais non ! Et c'est bien là, la signature de grands artistes : la facilité d'écoute est déconcertante et pourtant ... jour après jour, de nouveaux détails apparaissent pour ravir nos petites oreilles qui en ont bien besoin.


AIR - love 2 (Electro)
Fan inconditionnel du groupe français Air, je ne pouvais que me réjouir en apprenant la sortie de leur dernier album.
Malheureusement, il sent un peu trop les albums du début revisités, mais cette fois-ci, l'effet de surprise en moins. L'album s'écoute (un peu trop) facilement et représente finalement un intérêt très relatif. Dommage !
Vivement le prochain :)


MGMT - Oracular Spectacular (Electro Pop)
La découverte de l'année tout simplement. Tous les morceaux sont intéressants, l'écoute est très facile, sans que cela devienne lassant au fil des jours. Les mélodies sont accrocheuses et les arrangements très bien exécutés.
Enfin, un petit point sur les sons utilisés : une pure merveille.
A écouter d'urgence et sans aucune modération.


PRINCE - Lotus Flow3r (soul dunk RnB)
Prince revient avec son vrai nom et un nouvel album en plusieurs volets. Je vais être clair de suite : si vous aimez Prince, écoutez plutôt Purple Rain, Lovesexy ou Diamonds and Pearls, vous gagnerez du temps.


SEBASTIEN TELLIER - Tous les albums (Electro Pop)
On pourrait écrire des pages d'inintéressante prose à propos de la personne, je préfère me concentrer sur son oeuvre. C'est simple, je recommande tout, en bloc ! Sexuality, Narco, Politics, L'incroyable Vérité : que de l'excellent à écouter en boucle des heures et des heures durant.


Selon mon humeur du moment, je commenterai d'autres albums dans un avenir plus ou moins proche. En attendant, bonne écoute !

La conduite de réunion

Il est une maladie en France dont personne ne parle jamais.
Et pourtant ... elle fait plus de victimes que la grippe H1N1 et coûte plus cher aux entreprises que la taxe professionnelle : la réunionite.

Mais quelle calamité !
Ces loooooooongues réunion où l'on se rend en trainant la patte, parce qu'on sait par avance que :
  • elle commencera en retard
  • l'ordre du jour ne sera pas respecté
  • et il y aura toujours le même gars qui a 20 points divers inintéressants à ajouter
Bref, quand on est invité à participer, on ne peut pas forcément faire grand chose, raison de plus pour optimiser les réunions quand on les organise soi-même, c'est toujours ça de pris.

Prendre ou perdre son temps
Pour pouvoir se permettre de prendre son temps à s'attacher à ce qui est vraiment important, il convient tout d'abord de ne pas en perdre.
Quelques pistes pour organiser une réunion de travail efficace :

1. commencer à l'heure
Quelle que soit l'excellente raison de chaque participant d'arriver en retard, l'intérêt global prime sur l'intérêt individuel. Bref, commencez la réunion à l'heure. Ainsi, ceux qui avaient de moins bonnes excuses se dépêcheront un peu plus la prochaine fois.

2. respecter l'ordre du jour
L'ordre du jour doit être bien préparé, parce qu'il devra être respecté le jour J. Alors, oui, ca peut paraitre évident à dire. Mais dans la vie réelle, c'est loin d'être systématiquement respecté.
On peut améliorer l'ordre du jour en détaillant les points et les intervenants attendus.
Il est aussi tout à fait possible de donner des indications de timing intermédiaires.
Par exemple : campagne de comm Janvier : 1.les points positifs : Jonathan. 2. les blocages : Pierre. 3.les résultats : Michel et Marie. Temps total : 20 minutes.

3. recadrer le débat
Il est absolument impératif d'être ferme sur ce point : pas de hors sujet abordé en détail. Si un point intéressant est soulevé lors de la réunion, qui n'est pas dans l'ordre du jour : le reporter à la réunion suivante ou, si priorité, le régler hors réunion, par mail par exemple.

4. distribuer les tâches avec précision
Une nouvelle action va être lancée ? Profitez-en pour définir précisément qui fait quoi et dans quel délai. Si plusieurs personnes sont en charge de la gestion du projet, je recommande chaleureusement l'organisation sous forme de commission, que l'on m'a enseignée à la Jeune Chambre Économique : un directeur de commission et un secrétaire sont nommés dès le départ. A eux de faire avancer le projet de leur côté et de faire des points réguliers, lors des réunions.
La responsabilité du projet est confiée au directeur, ainsi, lors des réunions "générales", le secrétaire de commission fait un simple compte rendu et on s'exonère ainsi des débats qui trainent en longueur et n'intéressent qu'une partie de l'audience.

5. éviter les parasites
Rien de pire que la personne qui passe la moitié du point abordé a discuter de son dernier week-end avec son voisin et qui demande, une fois que le point est fini, des précisions sur ce qui vient d'être répété 3 fois.
Ce n'est pas du tout déplacé de demander le silence ou l'attention de tous, courtoisement mais fermement.

6. capter l'attention
Plutôt que de présider une réunion, je préfère parler d'animation. Personne n'a dit que tenir une réunion sérieusement impliquait forcément le fait de se prendre au sérieux. Ajoutez un peu d'humour de temps à autres, une petite phrase qui réveille, qui fait rire ou sourire. Travaillez votre ton, faites des variations, n'hésitez pas à parler avec conviction et passion. Levez-vous ! Marchez, parlez avec les mains, assurez le spectacle.

En montrant l'exemple, en donnant de vous une image organisée et rigoureuse tout en sachant aborder les différents points avec calme et sérénité, votre auditoire vous prendra au sérieux et s'adaptera à vos méthodes. J'irai même plus loin : il vous remerciera.

samedi 28 novembre 2009

L'homme est-il capable de gérer son existence virtuelle ?

Cette question est rarement posée : les mondes virtuels nous viennent à l'esprit soit comme une évidence, soit comme une hérésie, chacun y va de son opinion, fondée ou non, mais l'homme est-il préparé à se comporter correctement quand il se tient derrière son écran ?

Attention : propos parfois corrosifs et humour noir sont de vigueur dans ce billet. Mais comme toute belle histoire, je vous rassure : elle se termine par un "happy end".


Préambule
Le but de ce billet n'est pas de donner des leçons de morale ou d'imposer une seule bonne façon de gérer son existence virtuelle. Mon but à travers ces quelques lignes est surtout d'ouvrir le débat, de proposer quelques exemples issus de ma propre expérience et, pourquoi pas, d'échanger avec d'autres usagers des communautés virtuelles pour enrichir cet état des lieux.
Je me permettrai parfois d'apporter quelques recommandations ou suggestions, à adapter à votre propre cas ... ou pas ! :)


Mon expérience
Je fais partie du "clan" des gens qui trouvent le principe de l'existence virtuelle parfaitement naturelle. J'ai débuté en 1997 à travers IRC (Internet Relay Chat) en tant que simple "membre" de salons de discussion. J'ai rapidement animé mes propres salons, puis ai découvert d'autres moyens de communiquer en ligne, comme ICQ, puis plus tard MSN, Yahoo Messenger et autres.
Ma "route virtuelle" a pris ensuite une tournure importante avec la participation à de nombreux forums internet, puis à l'administration de communautés dont certaines ont dépassé les 3000 membres.
Enfin, mon dernier terrain d'exploration n'est autre que le très mondial et controversé Second Life. Ici aussi, le même type de parcours : d'abord membre, puis administrateur de communautés avec une dimension internationale cette fois-ci.


Le plan
Voici le plan que je suivrai tout au long de cet article pour étayer mon opinion :
  • Profils type de l'homme (ou de la femme) virtuel(le) et évolution de l'espèce
  • Les motivations
  • Le mode d'emploi
  • Le comportement
  • Les bonnes surprises
  • Les mauvaises surprises
  • Le point de vue de l'utilisateur : ne garder que le meilleur
  • Le point de vue de l'administrateur : le choix du "système politique" de la communauté
  • Informations additionnelles : la vie virtuelle et le travail
  • Informations additionnelles : les sentiments et le facteur émotionnel
  • Informations additionnelles : L'anonymat
  • Informations additionnelles : Le facteur culturel
  • Conclusions

Profils type de l'homme (ou de la femme) virtuel(le) et évolution de l'espèce
Nous allons commencer par l'évolution de l'espèce. C'est assez facile : quand j'ai fait mon apprentissage (ce mot a de l'importance) du "bon" usage des communautés virtuelles sur IRC en 1997, le profil de l'utilisateur virtuel était assez simple : des informaticiens, des étudiants en sciences et/ou informatique et ... "dérivés". Quelques exceptions évidemment, mais le gros des troupes ressemblait à cela.

Et concrètement ? Il est important de rappeler le contexte de l'époque : connexion en 56K pour ceux qui avaient un abonnement à la maison (entre 100 et 500 fois moins rapide qu'une connexion ADSL dégroupée actuelle) les autres se connectaient à l'université, où le débit était bien supérieur. L'abonnement imposait une limite de temps : on payait pour 10h ou 20h de connexion et après ... plus rien ! Il fallait attendre le mois suivant.
Quand on faisait une recherche sur Yahoo, on trouvait directement toutes sortes de sites qui proposaient en téléchargement direct de la musique, des applications ... évidemment piratées. Mais à cette époque, personne n'en parlait à la télé ou à la radio.
On se rappellera également des premiers pas de Napster, où il fallait parfois une nuit entière pour télécharger quelques morceaux de musique.

Bref, il fallait bien du courage et de la motivation pour "être présent sur la toile". Du coup, le public était assez ... élitiste, n'ayons pas peur des mots et avait une certaine éducation d'internet. Évidemment, par exemple, en ce qui concerne IRC, les salons étaient à peu près tous les jours l'objet d'attaques de "hackers en herbe", ce qui pouvait rendre l'utilisation du service un peu lassante.

Le bon vieux temps ? Certainement pas. A part l'échange de texte, les interactions étaient plutôt limitées, le lag (ralentissements de connexion) pouvait être parfois terrible, les serveurs se désyncronisaient régulièrement et surtout ... on sentait déjà que ... les modes de fonctionnement ne seraient "pas tout à fait les mêmes" qu'autour d'une bonne bière dans son pub préféré. (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).

Puis, quelques années plus tard, est arrivé en France le Saint Graal : l'ADSL. En voilà une révolution. L'ADSL, c'est génial : du haut débit comme ils appelaient ça à l'époque. On pouvait enfin télécharger de la musique en quelques minutes au lieu de quelques heures (on ne savait pas encore tout à fait que c'était super illégal et qu'un jour on pourrait finir en prison à cause de ça).
Bref, l'ADSL avait tout pour plaire. Mais ce que nous n'avions pas prévu, nous pauvres utilisateurs "pionniers" d'internet, c'est qu'avec l'ADSL, les fournisseurs d'accès avaient un plan secret : démocratiser internet. Idée brillante sur le papier. chacun allait pouvoir être membre ou acteur de la "révolution numérique". Mais voilà. Laisser internet entre les mains de n'importe qui, c'est un peu comme donner une arme à quelqu'un sans lui dire "ne tue pas avec, c'est mal".
Internet arrive donc dans les foyers, sans aucun mode d'emploi, et les gens se retrouvent dans un univers qu'on leur vend libre en leur disant bien que tout est possible ! Y compris de révéler au monde entier toute l'ampleur de leur ... "côté obscur".


Les motivations
Mais quel est donc l'intérêt de mener une existence virtuelle ? Certains l'ont fait pour être à la pointe du progrès technologique, d'autres par curiosité, pour s'amuser, se faire des amis, se défouler après le travail, trouver le grand amour, découvrir de nouvelles cultures, rester en contact avec ses amis réels plus facilement, retrouver des vieilles connaissances du collège ou de l'école primaire, travailler à distance ...
Les motivations sont multiples et beaucoup sont très nobles. Je reste persuadé que dans une majorité des cas, la motivation d'avoir une vie virtuelle n'implique aucune volonté consciente et explicite de nuire à autrui. Mais seulement voilà : il manque le mode d'emploi.


Le mode d'emploi
Chaque personne peut, grâce à internet, créer sa propre communauté. Cette communauté, quel que soit le support choisi (Facebook, IRC, Second Life, un forum) a un certain nombre de caractéristiques communes. L'une d'entre elles est le règlement. Chaque utilisateur qui souhaite participer à la vie de la communauté doit lire et accepter le règlement.

Un petit point sur le principe du règlement, car cela me semble être du plus grand intérêt : on notera qu'une majorité écrasante de communautés fonctionne avec un règlement à respecter. Pourquoi ? Internet ne serait-il pas aussi libre qu'il nous a été vendu ? Pourquoi s'embarrasser d'un règlement long et fastidieux à rédiger comme à lire ?
Parce que c'est tout simplement indispensable, du moins dans la plupart des cas. Ce qui est étonnant, c'est que la plupart des règlements se ressemblent et sont tous plus ou moins des évocations de la fameuse nétiquette.
Étrange ?! Pourquoi rappeler régulièrement ce que tout utilisateur d'internet a dû lire au moins une fois ?


Le comportement
Parce que la plupart des utilisateurs de communautés virtuelles a un ÉNORME problème de comportement.
Comment cela se matérialise-t-il ? Pour beaucoup, internet reste un grand espace de liberté, dont les utilisateurs sont anonymes, pour s'amuser après une longue journée de travail pleine de contraintes inévitables, elles.
Il faut comprendre : pour beaucoup, internet est une sorte de défouloir ou on peut se permettre de faire tout et n'importe quoi, vu que de toute façon, il n'y aura aucune conséquence.

Soyons clairs, les règlements ne sont (presque) jamais lus. Le mode d'emploi n'est pas inné et il n'est donc pas acquis non plus. Ceci implique des débordements systématiques à une fréquence plus ou moins élevée selon le public. Quand je regarde un peu en arrière, je me rends compte que plus la communauté est généraliste, plus il y a de problèmes.

Et le mode même de fonctionnement des communautés virtuelles basées notamment sur le chat (communication par texte) aggrave sensiblement les problème potentiels : Il est en effet, très difficile de donner le ton du message, ce qui aboutit à des quiproquos et souvent ... selon le talent du ou des modérateurs, à une sorte de "drame" (de l'anglais drama) qui peut durer plus ou moins longtemps et mettre plus ou moins en danger l'ensemble de la communauté.
Arriverait-on ici à un paradoxe ? de nouveaux moyens de communiquer qui aboutissent finalement à des incompréhensions et ... des problèmes de communication ?
Non, il convient juste de ne pas confondre qualitatif et quantitatif : internet permet de connaitre plus de monde, mais les relations nouées seront-elles d'aussi bonne qualité et les échanges pourront-ils se faire de manière claire ?

Bref, internet, loin de l'espace de liberté promis, est un mode de communication à part entière, avec ses propres règles, qu'il convient de connaitre et de respecter pour pouvoir éviter les mauvaises surprises et saisir les bonnes.


Les bonnes surprises
Les communautés virtuelles peuvent, une fois le mode d'emploi assimilé, apporter d'excellentes surprises. Il est possible de rencontrer des gens fort intéressants avec beaucoup plus de facilité que dans la vraie vie. On peut nouer amitié, tomber amoureux, trouver de nouveaux partenaires commerciaux. On peut discuter autour de ses centres d'intérêt, se former, apprendre, s'instruire.

Dans mon cas, j'ai eu quelques excellentes surprises. Par exemple, 3 des 4 témoins de mon mariage ont été rencontrés grâce à internet. Je me rappelle également de ce voyage que j'ai pu faire en Pologne, sur un coup de tête, pour répondre à une invitation faite par un ami virtuel qui est devenu ... un ami bien réel. Je garde d'excellents souvenirs de cette rencontre et de la générosité, la gentillesse et l'hospitalité dont mes hôtes ont fait preuve durant mon séjour.


Les mauvaises surprises
Évidemment, j'ai aussi eu de mauvaises surprises. j'ai rencontré des gens très sympathiques en virtuel qui étaient finalement peu intéressants en vrai. J'ai également rencontré une quantité assez impressionnante de mythomanes en tous genres. Des gens qui s'inventent une vie qui n'est pas la leur.
Je passe évidemment sur ceux qui font les fiers derrière l'écran mais qui baissent immédiatement d'un ton quand ils sont face à mon imposante carrure.

Strictement sur internet, j'ai pu constater un certain nombre de comportements grossiers, blessants, méchants, agressifs, violents.
Bref, y-a-t-il un moyen de ne garder que le meilleur et d'ignorer/jeter/oublier/négliger le pire ?


Le point de vue de l'utilisateur : ne garder que le meilleur
Oui, il est tout à fait possible de rester à l'écart de la plupart des problèmes potentiels, quand on est utilisateur de communautés virtuelles.
Si un lieu ne plait pas, il n'y a aucune obligation d'y rester. Quels que soient les désagréments constatés (mauvaise modération, public peu agréable ...) Internet est assez vaste pour proposer, pour chaque thème, plusieurs communautés "concurrentes". Il y a donc l'embarras du choix.
Et si toujours rien ne correspond à vos attentes, libre à vous de tenter de créer votre propre communauté, selon ce qui vous inspire, et de la développer.
C'est ce que j'ai fait pour un forum d'une grande marque automobile : créer une alternative qui n'existait pas et qui est devenue aujourd'hui la plus importante communauté francophone de la marque, avec plus de 3000 membres.

Quant aux problèmes de communication possibles, je suggère de demander clarification avant de tirer des conclusions hâtives : souvent ce n'est qu'un malentendu.

Enfin, quoi que l'on fasse, il y aura toujours des gens pour "chercher des histoires". Je ne peux que conseiller de rester à l'écart de ces personnes et de ne pas s'engager dans un quelconque débat. Ce ne sera qu'une immense perte de temps.


Le point de vue de l'administrateur : le choix du "système politique" de la communauté
En voilà un point intéressant. Toute personne (ou presque) qui souhaite créer sa propre communauté fera face, à un moment ou un autre, à des problèmes de comportement de ses utilisateurs. Le choix du modèle politique est donc essentiel : démocratie, dictature, monarchie, anarchie ?! Il est possible de s'inspirer de tous ces modèles et de les suivre plus ou moins librement.

Cependant, il y a des modèles qui fonctionnent mieux que d'autres. Entre gens courtois, responsables, respectueux, qui se connaissent "en vrai", sous forme de communauté "privée" ou fermée et savent se comporter convenablement dans une communauté virtuelle, l'anarchie ou la démocratie fonctionneront très bien.

Dans la plupart des autres cas et au risque de choquer : je suggère monarchie ou dictature. L'absence de règles du "système anarchique" sera une faille exploitée par le premier venu qui voudra passer ses nerfs sur la communauté, sans oublier la notion de "responsabilité" qui implique que les différents administrateurs et modérateurs peuvent être tenus pour responsables de ce qui se dit dans leur communauté. Imaginez un seul instant qu'un membre vienne poster des photos pédophiles sur votre forum tout beau tout neuf : et voilà le début d'immense problèmes.
Quant à la démocratie, il s'agit d'un mode de fonctionnement facile à verrouiller pour une personne irrespectueuse et mal intentionnée. Le forum se retrouve bloqué, aucune décision ne peut être prise et cela finit ... en anarchie !

La monarchie ou la dictature (sur internet, cela ne fait pas de grosse différence, je mets évidemment de côté toutes les connotations négatives liées à ces deux systèmes tout au long de l'histoire de l'homme, les conséquences ici, n'étant pas du tout les mêmes) présentent de nombreux avantages : notamment celui de pouvoir modérer en paix.
Le principe est simple : vous établissez des règles, vous jugez les situations en votre "âme et conscience" et vous agissez de la façon qui vous semble la meilleure. Si vous le souhaitez, vous pouvez demander l'avis des modérateurs, ou des membres, mais vous n'en avez pas l'obligation.

De mon expérience, c'est la mode de fonctionnement qui apporte les meilleurs résultats sur le long terme : les crises sont peu fréquentes et réglées rapidement, les membres sont responsabilisés (si ils ne sont pas contents, qu'ils aillent voir ailleurs - d'où une notion de conséquence qui, naturellement, va limiter les ardeurs des plus teigneux) et l'accent est mis de manière générale sur les obligations de chacun et non les droits.

Évidemment, la réussite de ce mode de fonctionnement sera très largement conditionnée par la capacité de l'administrateur à se faire respecter. C'est un autre point que j'apprécie particulièrement : si l'équipe modératrice est incompétente, la communauté finit par se vider puis mourir. Chacun est donc mis face à ses responsabilités et doit supporter les conséquences de ses actes et de son comportement.
C'est une excellente façon de construire un projet et des relations qui tiendront sur le long terme.
Et justement, il existe plusieurs cas particuliers intéressants à mettre en avant, au sujet des relations virtuelles possibles.


Informations additionnelles : la vie virtuelle et le travail
Est-il possible de trouver un partenaire professionnel dans une communauté virtuelle ?
Oui, évidemment, mais pas dans tous les cas. En effet, certaines communautés ne se prêtent pas vraiment à cela voire, pour certaines, parler affaire est tout simplement interdit (d'où l'importance de lire le règlement avant de s'exprimer ...)

De nombreux réseaux sociaux orientés business existent afin de créer/faciliter les échanges entre professionnels. Je pense notamment à facebook, Viadéo, LinkedIn et autres.
Cela représente-t-il un réel intérêt ou est-ce une perte de temps ? Là encore, tout dépend. De manière générale, les réseaux sociaux sur internet fonctionnent comme les réseaux relationnels en "vrai" : si on passe peu de temps dessus, autant ne rien faire, les résultats seront maigres. Pour obtenir des retours probants, il faut s'investir.
A noter, une dérive assez perverse de réseaux sociaux de type facebook : certains professionnels vendent leur réseau relationnel comme "compétence" et en creusant un peu, on s'aperçoit que ce fameux réseau relationnel se limite à une "liste d'amis" dont les membres n'ont jamais été rencontrés, ou aucun lien particulier n'a été créé.
Certaines personnes peuvent ainsi paraitre "influents" alors que finalement ... ce n'est que du vent. A chacun de se faire sa propre opinion, sans oublier que connaitre le nom d'une personne ne signifie pas nécessairement que cette personne est un levier potentiel.

Enfin, un aspect des plus intéressants des communautés virtuelles, très à la mode au moment où j'écris ces mots : le télétravail. J'entends beaucoup de choses très positives sur le télétravail, que cela permet de réduire les coûts, d'être plus souple, de gagner en performance.
je suis totalement d'accord avec cette analyse à la condition impérative que les règles du jeu soient clairement établies au départ et que le manager mette en place une certaine "modération", ce qui signifie ici : un vrai suivi. Ainsi, le système composé par le manager et ses troupes en télé travail peut être représenté sous forme de communauté virtuelle, avec ses membres et son administrateur. On relit un peu plus haut et on applique : choix de la plateforme la mieux adaptée, choix du système politique le plus efficace etc.


Informations additionnelles : les sentiments et le facteur émotionnel
Parmi les motivations principales de se créer une vie virtuelle, il y a celle de se faire des amis, voire ... de trouver le grand amour.
Soyons clairs dès le départ : si aucun sujet de fond n'est abordé, dans le meilleur des cas, on se retrouve avec des copains de foire (ce qui n'est pas forcément négatif, mais il est important de bien en avoir conscience), dans le pire des cas, on sert de bouche trou quand les autres n'ont personne sous la main.
Dans le même ordre d'idée : ne pas attendre systématiquement une relation longue et durable. Les "amis" virtuels se consomment comme des mouchoirs, on utilise et puis on jette. Cela peut sembler cruel, ça l'est peut-être, mais est-ce bien différent de la "vraie" vie ?
j'aime trouver un côté positif à tout et là, il peut être assez surprenant : je prends cela comme un exercice mental. En effet, rien dans la vie (y compris la vie elle-même) n'est fait pour durer. Alors, autant profiter de l'instant présent, sachant que demain, il pourrait bien ne plus exister.

Les relations ainsi créées sont-elles toutes forcément superficielles ? Bien sûr que non. Mais là encore : un avantage immense. En effet, si vous sentez un bon feeling avec une personne que vous avez rencontrée dans une communauté virtuelle, rien ne vous interdit/empêche de passer à la vitesse supérieure : la rencontre en VRAI.
Nous soulevons ici un point très intéressant : la vie virtuelle peut apporter énormément et tout cela peut être consolidé/validé/améliorer par ... une bonne vieille rencontre en chair et en os.
En voilà une excellente façon d'obtenir le beurre et l'argent du beurre. On se sert d'internet pour faire connaissance, et en transposant dans la vraie vie, on consolide les rapports.
Ceci est évidemment valable pour le grand amour, pour les partenaires commerciaux : internet est un excellent moyen de mise en relation, mais la relation en elle-même aura plus de chance d'être réellement satisfaisante si elle est poursuivie "en vrai".


Informations additionnelles : L'anonymat
Et c'est ici que nous trouvons un paradoxe important. Les relations virtuelles sont plus belles quand elles se teintent de "réalité", mais beaucoup de gens restent sensibles au fait de préserver leur anonymat.
Est-ce finalement un paradoxe ? je ne pense pas. Je pense au contraire, que cela peut être expliqué très simplement en partant du postulat suivant : l'homme n'est pas prêt globalement, à gérer sa vie virtuelle. Il manque d'information, de mode d'emploi. Il manque de rigueur dans sa façon d'appréhender cette nouvelle opportunité. Du coup, il prend peur et se cache, face à l'inconnu et à l'ignorance.

Il me semble important de mettre à plat quelques points importants à propos de l'anonymat.
Tout d'abord, l'anonymat n'existe pas. Ou presque pas. Evidemment, certaines personnes arrivent à circuler sur internet de manière anonyme, mais c'est au prix d'une rigueur et de connaissances techniques qui dépassent de très loin ce que l'utilisateur lambda d'internet est en mesure de faire.
Bref, nous partons du principe que dans la majorité écrasante des cas, l'anonymat n'existe pas.
Chaque utilisateur est identifié avec un pseudo (vous seriez surpris de voir tout ce que l'on peut apprendre sur une personne simplement en recoupant des recherches sur un pseudo), une adresse IP (la justice peut utiliser cette information facilement pour remonter aux coordonnées complètes de l'utilisateur) ou encore une adresse email.
le cas de l'email donne lieu a de nombreuses anecdotes toutes plus croustillantes les unes que les autres. Je repense notamment à cet utilisateur de forum qui se montrait très irrespectueux envers un membre et se vantait que de toute façon, il était anonyme et personne ne pourrait le retrouver. Hors, cette même personne a eu la bonne idée de s'enregistrer sur le forum avec un email du type prénom.nom@mail.com. En réunissant les informations qu'il avait laissées filtrer sur sa vie et l'utilisation de son nom complet, il était possible de le localiser grâce aux Pages Blanches et d'obtenir ainsi son adresse complète et son numéro de téléphone. Il a évidemment beaucoup moins rigolé quand je lui ai demandé comme était la météo dans sa rue, et dans sa ville.

Prétendre être anonyme sur internet est donc ... une vaste blague. Même dans le cas ou il y aurait de bonnes raisons de vouloir rester anonyme (adultère, discrétion sur le niveau de vie par exemple ...), ce réflexe a peu de sens.
Alors, que se passe-t-il quand on essaie l'opération inverse ? c'est à dire se présenter, officiellement, avec son vrai nom, et une vraie photo de soi. Analysons les risques : se faire cambrioler ? se faire harceler par un fou ou une folle ? devenir l'objet de toutes les attentions d'un serial killer ?
Ce sont des risques en effet. Mais de la même manière que l'anonymat est une farce pour vous, il l'est aussi pour les autres. Donc si la justice fait bien son travail, cela ne devrait pas être plus compliqué de retrouver la personne que si elle vous avait croisé au supermarché.

Y-a-t-il des avantages à se présenter ?
Et bien, j'ai essayé pour vous. Et très honnêtement, oui, et ils sont nombreux. Premièrement, les gens ont tendance à mieux se comporter quand ils ont en face d'eux une personne identifiable. Plus de respect, plus de retenue et de politesse. bref, de gros avantages.
Ensuite, cela laisse la porte ouverte à des discussions riches et intéressantes, qui vont plus loin et permettent un échange plus qualitatif, quelles que soient vos motivations : amis, amour, travail, passion...
Les gens ont tendance à être plus "eux-mêmes" et à faire plus confiance à une personne qui ne se cache pas.


Informations additionnelles : Le facteur culturel
L'ensemble des commentaires formulés ci-dessus s'appliquent-ils à toutes les cultures ou est-ce encore un tour de notre bonne vieille exception culturelle française ?
J'ai eu la chance de pouvoir administrer ou participer à des communautés qui réunissaient des personnes de France, d'Europe de l'ouest, de l'est, d'Amérique du nord.
Je n'ai malheureusement pas eu assez de contacts avec des personnes d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du sud pour vous donner un retour d'expérience probant concernant ces cultures.

Ce que j'ai pu retenir est que grosso modo, les peurs, les comportements sont identiques. Ou plutôt, la différence de comportement entre vie virtuelle et vie réelle est identique.

Donc à chacun de se rapprocher des "peuples" qui l'inspirent le plus, en fonction de ses affinités.
Ou plutôt, en fonction des travers qu'il trouve le plus acceptables.
Dans mon cas, je dois avouer que je prends énormément de plaisir à communiquer avec les gens d'Amérique du nord en général. J'aime leur côté enthousiaste, optimiste, travailleur, et je supporte finalement plutôt bien leurs défauts.
Que chacun fasse selon ses envies !


Conclusions
Après plusieurs heures de rédaction, nous arrivons enfin à la conclusion de ce (très) long billet.

Il apparait ainsi important de bien comprendre que la communication virtuelle peut tout à fait se montrer enrichissante sur de nombreux plans, à condition d'avoir pris le temps nécessaire à l'apprentissage de ses règles. Elles sont différentes des règles qui régissent les rapports "en vrai" entre humains que nous avons mis des années à comprendre, apprendre, nous approprier.
Mais les valeurs qui se cachent derrière et qui feront d'une relation virtuelle une réussite sont exactement les mêmes : respect de l'autre, implication personnelle, sang froid en situation de crise.
Cela revient un peu à apprendre à jouer d'un nouvel instrument de musique : la technique de manipulation de l'instrument est différente, mais le solfège est le même.

Enfin, de mon point de vue, et en bilan des 13 années passées jusqu'ici à explorer les relations virtuelles sous toutes leurs formes, j'ai eu la chance et le plaisir de faire de très belles rencontres, de me former, de voyager, de me cultiver.
Les quelques inconvénients bien en tête, je repars très volontiers pour 13 autres années de découverte, avec la même curiosité, la même soif d'apprendre, de connaitre, cet autre qui, loin de vouloir me menacer, ne demande suvent qu'à échanger, découvrir, donner, partager... bref, ne demande qu'à communiquer.

Bonne bière virtuelle à tous !

dimanche 15 novembre 2009

Définir son identité (logo, charte graphique etc.)

Un petit point de vocabulaire tout d'abord : qu'est ce que l'identité d'une entreprise ?
La réponse à cette question est loin d'être évidente.
Faisons une petite recherche et www.linternaute.com nous propose : "Données qui déterminent chaque personne et qui permettent de la différencier des autres".
Cela reste un peu vague n'est-ce-pas ? Alors rentrons un peu plus dans les détails.

Dans l'imaginaire collectif, l'identité d'une entreprise est l'ensemble des visuels qui la représentent. Grosso modo : la charte graphique : logo, codes couleur, polices de caractères, illustrations etc.
Comment choisir une bonne identité dans ce cas ? Très souvent, l'agence (ou le neveu de la secrétaire qui "touche" en informatique - comme si définir une identité avait un quelconque rapport avec l'informatique, mais bref ) propose une série de logos hyper giga créatifs, après avoir mis en concurrence interne tous les stagiaires de l'entreprise (en proposant au gagnant de doubler ses tickets resto). Comment choisir ? c'est simple : le client prend celui qu'il préfère et basta, bon dimanche, sous vos applaudissements.

Si vous êtes un tout petit peu habitué(e) de la lecture de ma prose vous vous dites à ce moment précis "je suis sûr que chez illuminescence, ils font cela différemment" et bien bingo ! Nous voyons les choses différemment.

Tout d'abord, à qui s'adresse l'identité d'une entreprise ? A qui doit-elle convenir ? Doit-elle valoriser les goûts d'un assistant marketing en manque de visibilité auprès de son employeur ?
Certainement pas. Une bonne identité doit avant tout plaire ... aux clients de nos clients.
Comment faire dans ce cas-là ? Et bien, dans notre méthode maison, nous avons pris la peine de faire appel au marketing stratégique afin de découvrir qui sont les cibles de nos clients. Nous connaissons ainsi leurs besoins, motivations, freins et environnement.
Nous savons ce à quoi ils seront sensibles et ce qu'ils aimeront ou n'aimeront pas. Cette analyse nous permet de définir les caractéristiques de l'identité. Par exemple, l'identité doit représenter : dynamisme, respect de l'environnement, haute technologie, qualité, proximité, clarté ...
Ces différentes caractéristiques sont priorisées.

Ensuite, nous étudions la perception de l'identité. Nous touchons ici à la fameuse "première impression" à quoi nous ajoutons la "seconde impression" puis la phase de découverte". Et oui, soyons clairs : l'identité s'exprime durant toutes ces phases.
Nous avons procédé à des études qui nous ont permis de définir les éléments d'identité qui appartiennent à chaque phase. Nous pouvons ainsi définir les caractéristiques de chaque élément de l'identité qui, d'ailleurs, ne se limite pas à la charte graphique : nom commercial, identité sonore sont par exemple, d'autres éléments de l'identité.

Une fois chaque élément caractérisé, vient la phase de création de l'identité. nous aboutissons généralement à 1 à 3 propositions que nous présentons à notre client. Chaque proposition est ardemment défendue et longuement argumentée. Nous sommes en mesure d'expliquer systématiquement pourquoi nous avons choisi une couleur au lieu d'une autre, pourquoi une mise en page a été préférée, pourquoi l'identité sonore est plus proche du rock que du jazz.

Nous arrivons avec cette méthode maison à faire un ciblage extrêmement précis. Par exemple, à mettre sur le marché un produit "low cost" qui ne cannibalisera pas les ventes des autres produits "plus luxueux" de nos clients, car il ne sera pas identifié comme correspondant à des cibles plus "haut de gamme" tout en garantissant la crédibilité de nos clients.

Évidemment, parfois (très rarement cependant) notre proposition ne plait pas ou pas complètement à notre client. Nous finissons par le convaincre et ... lui finit par nous remercier, quelques mois plus tard, quand il se rend compte à quel point nous avons eu raison d'insister.

Nota : cela peut paraître simple sur le papier, mais il faut toute l'expertise et l'expérience d'un bon consultant en communication pour appliquer cette méthode. En effet, plusieurs points de la méthode sont laissés totalement à son appréciation et à la qualité de ses choix : segmentation, ciblage, positionnement, priorités, expression des valeurs fortes et créativité dans les propositions.

Communiquer coûte cher

En voilà une belle objection que j'entends souvent : communiquer, mais bien sûr, ça coûte cher !
Évidemment, dirais-je, rien dans ce monde n'est gratuit.

Mais comme souvent, tout est affaire de point de vue. Une perspective consiste à considérer le budget communication comme une taxe supplémentaire : voilà encore une dépense qui va venir gréver les bénéfices et notre beau voyage de juillet, on le fera au champs du feu et non à Cannes, faute de budget.

Et si nous voyions les choses autrement ? Et si la communication était un investissement, comme celui d'acheter une nouvelle machine pour améliorer l'outil de production ? Et si communiquer pouvait finalement rapporter ?

Je vous vois venir : oui, mais c'est dur à quantifier. Pas exactement, en fait. Nos clients étant souvent très pragmatiques, nous avons dû trouver des astuces pour essayer au mieux de quantifier le retour d'une campagne presse/publicité.
Et ça marche ! Comment ? ce sont nos petits secrets :)

Mais ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes tout à fait en mesure de comparer l'efficacité d'un moyen de communication par rapport à un autre. En d'autres mots, nous pouvons rapidement trouver quels sont les meilleures façons de communiquer pour votre entreprise, dans votre contexte.

Avec notre accompagnement, vous savez comment vos clients vous trouvent et vous comprenez ainsi dans quel moyen de communication il est intéressant d'investir.
Beaucoup de nos clients prétendaient savoir tout cela avant de mettre en place nos outils de "reporting", je peux vous dire que certains ont eu de belles surprises ...

Valoriser son activité commerciale en Alsace

J'ai eu l'opportunité, l'honneur et le plaisir de rencontrer des gens très talentueux dans leur métier en Alsace.
De manière générale, la plupart de nos clients sont sensibles à une certaine idée du commerce :
  • qualité des matières premières et du produit en général
  • excellence du service
  • formation du personnel
Nos clients sont fiers de leur travail et ils ont bien raison.
Tout va bien dans le meilleur du monde jusqu'à ce que l'on aborde l'épineux sujet de la communication. En effet, l'alsacien a un certaine éducation de la discrétion et de la modestie. Il aime que son travail soit reconnu pour l'ensemble de ses qualités et pense que tant qu'il excellera, il aura des clients. L'alsacien est donc pragmatique, il juge des résultats concrets, mais surtout ...
...L'alsacien se tire une balle dans le pied.

Je le crie haut et fort : "Alsaciens, vous êtes doués, faites le savoir !".
Votre clientèle change, est de plus en plus sensible aux sirènes de grands groupes français et internationaux qui se positionnent sur des tarifs agressifs et une communication tout aussi belliqueuse. Les comportements des consommateurs évoluent et la fidélité devient ... une chimère du passé.

Je vais présenter le problème différemment : l'alsacien, nous le savons, a horreur d'enfreindre les règles et est un compétiteur tout à fait digne et honorable. Et bien sachez que ces règles changent : soyez en accord avec vous-même et respectez-les. Communiquez ! Votre public n'attend que cela.

Et très vite ... vous vous rendez compte que s'exprimer en Alsace fonctionne très bien. En effet, l'alsacien étant culturellement ce qu'il est, vos concurrents locaux continueront de se taire. Un murmure dans un monde de muets vaut mieux qu'un cri dans une foule en délire.

Alsaciens, exprimez-vous, vous serez entendus !

lundi 19 octobre 2009

J'ai déjà essayé de communiquer et ça ne sert à rien ...

Voilà une phrase que j'entends souvent, lors d'une première visite chez un nouveau (peut-être ?) futur client.
Que ce soit une campagne radio, un encart publicitaire dans un journal quelconque, une bannière sur internet ou un panneau posé sur le terrain de foot du village : communiquer ne sert à rien.

Il est important de bien distinguer 2 choses dans cette affirmation de mon client du jour, car il n'a pas totalement tort :
  • communiquer sans stratégie ne sert (presque) à rien
  • communiquer sans mettre en place des outils de reporting ne sert (presque) à rien non plus
1. La stratégie
Peu importe le moyen de communication, quand il est utilisé seul il est moins efficace. Autrement dit, l'expérience montre qu'il vaut mieux décider à l'avance de faire une campagne à mettons 5 moyens de communication, choisis de manière à former un ensemble cohérent, que de choisir 5 moyens de communication distincts, un peu au "petit bonheur la chance" ou à la faveur des opportunités (soyons courtois avec nos clients). Grâce à la mise en place d'une stratégie ou politique de communication cohérente, on obtient ainsi 5x1 > 5. Bingo ! C'est déjà mieux.

2. le reporting
Peut-on systématiquement mettre en place des outils permettant de quantifier le retour ? Et qu'appelle-t-on "retour" exactement ? la fréquentation du site, des magasins, le nombre d'achats ? Il existe des techniques (mais il va falloir me payer (cher) pour les connaître :)) pour quantifier le "retour". On n'est pas toujours très précis, le retour est souvent quantifié de manière relative et non absolue (par exemple, sur 5 moyens de comm, savoir ceux qui fonctionnent le mieux les uns par rapport aux autres, dans un système donné) mais c'est mieux que rien. Et mieux que rien, c'est déjà souvent beaucoup.

En conclusion, et vous l'aurez compris, communiquer ne sert effectivement à rien quand c'est fait un peu au hasard et sans mettre en place des outils de contrôle. Mettre en place une stratégie de comm cohérente et proposer des outils de reporting adaptés font partie des compétences d'un bon consultant en communication.

La bonne question à se poser : vaut-il mieux dépenser 10K euros HT pour rien, ou bien 12K euros HT et construire son image sur des bases solides ? je vous laisse juger.